Olivier de la Marche, auteur surtout connu pour ses Mémoires, décrit, dans son Chevalier délibéré, le déclin de l’existence et se plaint du sort des ducs qu’il a servis. Influencé par l’œuvre d’Aimé de Mongesoie et, sans doute, par le Livre du Coeur d’amour espris de René d’Anjou, ce texte allégorique focalise sur le Pas de la Mort, épisode chevaleresque final, le parcours décadent de l’acteur. Les allusions aux figures exemplaires de l’Antiquité et de la littérature, de même que les références aux personnages morts depuis 1435, illustrent, par ailleurs, une vision historisante de ce discours, partiellement conditionnée par la dignité de son destinataire, Philippe le Beau. C’est ainsi que les conditions de la mort de Marie, mère du jeune prince, sont modifiées et que la liste finale des personnages décédés entre 1482 et 1483 est dressée afin de présenter à Philippe l’évidence de la futilité de la vie.
Olivier de la Marche, essentially known by his Mémoires, in Le Chevalier délibéré describes the decline of existence and laments the fate of the dukes he served. This work was influenced by Aimé de Mongesoie but, above all, by René d’Anjou’s Livre du Coeur d’amour espris. De la Marche’s allegorical text focuses on the decadent life journey of the acteur in Pas de la Mort, a final chivalresque episode. Moreover, the allusions to exemplary figures of the Classical Age and literature, together with references to personalities already deceased from 1435 onwards, illustrate the historicist perspective of this discourse, partially conditioned by the dignity of the addressee, Philip the Fair. It is for this reason that the circumstances of the death of Marie, mother of the young Prince, are modified and that the list of those personalities deceased from 1482 to 1483 is elaborated with the purpose of presenting to Philip evidence of the futility of life.