L’interpretazione recentemente proposta da P. Canettieri per l’enigma forse più impervio della filologia romanza, il ritornello dell’Alba di Fleury, dà per certa l’origine aquitana dell’antico testo e ne indica anche l’autore nella persona di Abbone, abate di Fleury, morto nel 1004 a La Réole, in Guascogna. Fulcro di tale ipotesi dovrebbe essere la terza strofe dell’inno, che contiene indicazioni astronomiche ben precise. Ma qui si dimostra come l’intera ricostruzione poggi sul postulato erroneo che l’anonimo autore abbia descritto – in armonia col termine esordiale alba – un cielo mattutino, mentre è assai probabile che, in conformità coi tempi liturgici, la strofe dia l’immagine esatta del cielo equinoziale di primavera: lo spettacolo del firmamento che i fedeli potevano vedere, la sera, al termine della Veglia pasquale.
L’interprétation du refrain de l’Aube bilingue (l’une des énigmes les plus ardues de la philologie romane) récemment proposée par P. Canettieri donne pour certaine l’origine aquitaine de l’ancien texte fleurisien, en en indiquant même l’auteur, qui serait Abbon, abbé de Fleury, mort en 1004 à La Réole, en Gascogne. La troisième strophe de l’hymne, contenant des indications astronomiques très précises, devrait être la clef de voûte de cette hypothèse. Mais on démontre ici que la proposition de Canettieri s’appuie sur le postulat fautif selon lequel l’auteur anonyme aurait décrit – en harmonie avec le mot initial alba – le ciel matinal du novembre 1004. En revanche, il est très probable que, en conformité avec les temps de la liturgie, cette strophe nous donne l’image exacte du ciel de l’équinoxe de printemps: le spectacle du firmament que les fidèles pouvaient voir, le soir, à la fin de la Veillée pascale.