Gaucelm Faidit’s partimen with Albertet (BdT 16,16) has generally been dated to the mid-1190s and is thought to have been composed at the court of Dalfi d’Alvernhe. However, a closer scrutiny, in the light of recent historical scholarship, of the reference to the countess of Angoulême in the tornadas indicates that the dialogue dates rather from 1203-4. The perilous situation of the Angoumois which is evoked belongs to the broader picture of the struggle between King John and King Philip Augustus for the Plantagenet’s continental possessions and this may find another echo in Gaucelm’s crusading song, Ara nos sia guitz, one of whose tornadas probably alludes to the aftermath of the siege of Mirebeau in the summer of 1202.
La critique s’est accordée pour situer la composition du partimen entre Gaucelm Faidit et Albertet (BdT 16,16) au milieu des années 1990 à la cour de Dalfi d’Alvernhe. Or, une analyse plus serrée de l’allusion à la comtesse d’ Angoulême que renferment les deux tornades indique que ce dialogue poétique daterait plus probablement de 1203-4. La menace qui selon le partimen pèse sur l’Angoumois fait partie de la grande lutte pour les domaines continentaux des Plantagenêt qui opposa Jean d’Angleterre et Philippe-Auguste. Il se peut que cette lutte trouve aussi son écho dans la fameuse chanson de croisade de Gaucelm, Ara nos sia guitz, dont une des tornades évoquerait les suites du siège de Mirebeau en juillet 1202.